Les kystes de plume surviennent surtout chez les canaris, bien que certains perroquets en soient occasionnellement atteints. Le kyste de plume est formé d’une masse de kératine et de plume tournée sur elle-même. Cette plume n’arrive pas à sortir de la peau par son orifice naturel durant son développement et il s’ensuit une inflammation autour du follicule. La plume continue à grossir sous la peau, la quantité de kératine augmente et le kyste grossit parfois jusqu’à rupturer. Le kyste peut contenir plusieurs follicules de plumes. Le kyste a l’apparence d’une déformation ovale avec un contenu jaune-blanc visible par transparence sous la peau. Le kyste est très souvent localisé en bordure des ailes, sur les plumes primaires. De gros kystes de plumes s’agglomèrent parfois ensemble sur le corps de l’oiseau.
Une condition génétique semble en cause chez les canaris, particulièrement Gloucester et Norwhich. Ces races développent un duvet particulièrement doux qui prédisposerait aux kystes de plumes.
Le traitement des kystes de plume consiste d’abord à les identifier rapidement. Un petit kyste peut parfois être vidé manuellement de son contenu mais un kyste qui est infecté ou secondaire à du picage ou volumineux devrait être excisé chirurgicalement. Autant que possible, la plaie sera refermée par des sutures mais parfois le matériel de plume sera retiré et le kyste sera laissé ouvert, en particulier en bordure des ailes lorsqu’il manque de peau. Il faut toutefois accepter la forte possibilité qu’un autre kyste se développe ailleurs sur le serin malgré la résection chirurgicale d’un premier kyste. Les canaris ayant tendance à faire des kystes de plumes en font généralement plusieurs tout au long de leur vie.